La peur de parler en public appartient à ce que l’on appelle l’anxiété sociale. Et contrairement aux idées reçues, l’auditoire ne doit pas forcément être composé de dizaines de personnes pour provoquer une peur panique chez la personne atteinte de ce trouble. Même le fait de parler devant une seule personne peut faire peur. Cette peur peut se déclencher devant un inconnu mais aussi devant une personne qu’on connaît très bien comme un membre de sa famille. Lorsque l’on est témoin pendant un mariage par exemple et qu’on doit faire un discours.

Que faire ?

La glossophobie n’est pas irréversible et peut disparaître grâce à différents traitements, qui varient en fonction de l’origine de la peur. Si cela vient d’une grande timidité, prendre des cours de théâtre peut être intéressant. Parfois, les personnes timides apportent des textes dans mon cabinet et les lisent avec des émotions différentes. Elles apprennent à prendre l’espace et à être bien à l’intérieur de leurs corps.

Il est également possible aussi de pratiquer l’hypnose. On place la personne dans une situation où elle va vivre en amont la scène qu’elle redoute, donc elle va trouver des ressources pour pouvoir préparer cette échéance. Ou alors, on travaille en changeant le souvenir. On fait en sorte que le souvenir d’humiliation lors d’un examen soit transformé pour que ce soit plus confortable pour le glossophobe. Dans le cas d’un traumatisme ou d’une scène qui a laissé des séquelles, l’EMDR, traitement par des mouvements oculaires est recommandé.

Les causes

Les causes de cette phobie seraient avant tout génétiques, mais les facteurs environnementaux, biologiques et psychologiques peuvent aussi entrer en jeu.

La glossophobie peut aussi être liée à des expériences mauvaises ou traumatiques dans le passé, qui ont marqué le glossophobe.

Les symptômes

Le problème de cette phobie c’est que la personne a des symptômes avant, pendant et après. Avant, elle rumine, a une appréhension, comme si elle était obnubilée par cette prise de parole. Elle a l’impression qu’elle va jouer sa vie. Pendant : elle perd ses moyens, est dans l’incapacité de réfléchir, d’ordonner ses idées, comme si son cerveau était anesthésié. Son rythme cardiaque s’accélère et elle tremble. Après, elle se sent coupable, se refait le film de la prise de parole et culpabilise en se disant qu’elle aurait dû faire autrement. Cette peur prend de plus en plus de place dans le quotidien et a des conséquences sur la vie privée.